elle que j’aie médité quelque sacrifice ? D’ailleurs, pourquoi prendre cet exemple d’un homme oublié ? Combien dans le même temps n’eussiez-vous pas trouvé d’écrivains qui furent encouragés, comblés de faveurs, caressés et choyés !
— A la condition de vendre leur pensée, reprit le Docteur ; et je n’ai voulu vous parler de Gilbert que parce que cela m’a été une occasion pour vous dévoiler la pensée intime monarchique touchant messieurs les Poètes, et nous convenons bien d’entendre par Poètes tous les hommes de la Muse ou des Arts, comme vous le voudrez. J’ai pris cette pensée secrète sur le fait, comme je viens de vous le raconter, et je vous la transmets fidèlement. J’y ajouterai, si vous voulez bien, l’histoire de Kitty Bell, en cas que votre dévouement politique soit réservé à cette triple machine assez connue sous le nom de monarchie représentative. Je fus témoin de cette anecdote en 1770, c’est-à-dire dix ans précisément avant la fin de Gilbert.
— Hélas ! dit Stello, êtes-vous né sans entrailles ? N’êtes-vous pas saisi d’une affliction interminable, en considérant que chaque année dix