riaient. Les citoyens armés venaient le regarder avec des chandelles et des torches, et riaient.
Henriot recevait de grossières injures et rendait des imprécations de cabaretier saoul.
« Oh ! le gros sanglier, — sanglier sans défense. — Oh ! oh ! qu’est-ce qu’il nous veut, le porc empanaché ? »
Il criait : « A moi les bons Sans-Culottes ! à moi les solides à trois poils ! que j’extermine toute cette enragée canaille de Tallien ! Fendons la gorge à Boissy d’Anglas ; éventrons Collot d’Herbois ; coupons le sifflet à Merlin-Thionville ; faisons un hachis de conventionnels sur le Billaud-Varennes, mes enfants !
— Allons ! dit l’adjudant-major des canonniers, commence par faire demi-tour, vieux fou. En v’là assez. C’est assez d’parade comm’ça. Tu ne passeras pas. »
En même temps il donna un coup de pommeau de sabre dans le nez du cheval d’Henriot. Le pauvre animal se mit à courir dans la place du Carrousel, emportant son gros maître, dont le sabre et le chapeau traînaient à terre, et renversant