Page:Vigny - Servitude et grandeur militaires, 1885.djvu/151

Cette page n’a pas encore été corrigée

« Viens, mon enfant, dit-elle, il n’y a pas d’autre état qui fasse gagner sa dot en une heure de temps sans péché. Je reconduirai demain mon élève à M. le curé de Montreuil, qui nous absoudra toutes les deux, j’espère. Il te pardonnera bien d’avoir joué la comédie une fois dans ta vie, c’est le moins que puisse faire une femme honnête. »

Ensuite elle me salua.

Me saluer ! moi, qui étais plus d’à moitié mort, quelle cruauté !

— « J’espère, dit-elle, que M. Mathurin voudra bien accepter à présent la fortune de Pierrette ; je n’y ajoute rien, elle l’a gagnée elle-même. »