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introduction

ouvrages. On en a la preuve par la correspondance qu’il échangea avec l’éditeur Charpentier, lors des rééditions de 1841, 1846 et 1852 [1]. Mais bien qu’il se piquât d’être très exigeant, et se qualifiât de « Docteur très noir pour les imprimeurs », en réalité il se contentait très facilement, — trop facilement. Il se plaignait qu’on défigurât sa prose ou ses vers ; mais il corrigeait d’ordinaire, — et assez négligemment, semble-t-il, — une seule épreuve, n’en réclamant une seconde « qu’à la dernière extrémité, c’est-à-dire quand il y avait des omissions ou des changements de mots par trop absurdes ». À l’occasion, des amis dévoués lui rendaient le service de lui signaler les plus grosses coquilles. Brizeux le fit pour l’édition de 1852. Il n’était plus là en 1859. À son défaut, personne sans doute n’assuma ce rôle. Ainsi s’explique le nombre, relativement considérable, des erreurs de détail qui déparent le texte de la dernière édition donnée des Poèmes Antiques et Modernes par Alfred de Vigny.

Ces erreurs sont de deux sortes. Les unes sont des fautes typographiques évidentes. En voici la liste :

Moïse : v. 1, plongeait pour prolongeait.

Éloa, ch. I: v. 109, en tous lieux pour en tout lieu ; v. 235, atmophères pour atmosphères.

Le Déluge : v. 84 et v. 97, encore pour encor ; v. 160, n’eut pour n’eût ; v. 215, épouvantée pour épouvanté.

Le Bain : v. 32, encore pour encor.

Symétha : v. 5, nautoninier pour nautonier ; v. 24, N’es-tu pas Lesbienne pour N’es-tu pas, Lesbienne,

La Prison : v. 123, encore pour encor.

Le Trappiste : v. 29, En spectacle pompeux pour En spectacles pompeux.

La Frégate la Sérieuse : v. 151, patrone pour patronne.

Ajoutez que le grec des épigraphes d’Eschyle mises au Somnambule et à la Dryade est incorrect, comme d’ailleurs dans toutes les éditions, et la référence de l’épigraphe biblique donnée à la Fille de Jephté, légèrement inexacte. — J’ai rectifié ces bévues,

  1. Voir J. Marsan, article cité.