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poèmes antiques et modernes
Et de mes yeux trompant l’attente,
Passe sa tête dégoûtante
Parmi des fronts ornés de fleurs[1].
Il me parle dans le silence,
Et mes nuits entendent sa voix ;
Dans les arbres il se balance
Quand je cherche la paix des bois[2].
Près de mon oreille il soupire ;
On dirait qu’un mortel expire :
Mon cœur se serre épouvanté.
Vers les astres mon œil se lève,
Mais il y voit pendre le glaive
De l’antique fatalité.
Sur mes mains ma tête penchée
Croit trouver l’innocent sommeil.
Mais, hélas ! elle m’est cachée,
Sa fleur au calice vermeil.
Pour toujours elle m’est ravie,
La douce absence de la vie[3] ;
Ce bain qui rafraîchit les jours[4],
Cette mort de l’âme affligée,
Chaque nuit à tous partagée,
Le sommeil m’a fui pour toujours.
Ah ! puisqu’une éternelle veille
Brûle mes yeux toujours ouverts,
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- ↑ Var : D, Parmi les fronts
- ↑ Var : D met une virgule à la fin du vers.
- ↑ Var : à la fin du vers, P1, virgule.
- ↑ Var : à la fin du vers, P1, D, point et virgule.