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LA SAUVAGE.

Les lectures du soir et les heures du thé.
Tout est prêt et rangé dans sa juste mesure,
Et la maîtresse, assise au coin d’une embrasure,
D’un sourire angélique et d’un doigt gracieux
Fait signe à ses enfants de baisser leurs beaux yeux.

IV

— La sauvage Indienne au milieu d’eux s’avance :
« Salut, maître. Moi, femme, et seule en ta présence,
Je te viens demander asile en ta maison.
Nourris mes deux enfants ; tiens-moi dans ta prison,