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LES DESTINÉES.

V

Mais les champs de la Beauce avaient leurs cœurs, leurs âmes,
Leurs soins. Ils les peuplaient d’innombrables garçons,
De filles qu’ils donnaient aux chevaliers pour femmes,
Dignes de suivre en tout l’exemple et les leçons ;
Simples et satisfaits si chacun de leur race
Apposait saint Louis en croix sur sa cuirasse,
Comme leurs vieux portraits qu’aux murs noirs nous plaçons.

VI

Mais aucun, au sortir d’une rude campagne,
Ne sut se recueillir, quitter le destrier,