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ALFRED DE VIGNY

tion qu’il a pour cet angélique enfant, tout cela est adorable. Là surtout est le caractère délicieux et fécond du beau talent de Lamartine, inépuisable dans tout ce qui est sentiment, amour de belle nature et description d’une beauté.

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On ne peut répandre son âme dans une autre âme que jusqu’à une certaine hauteur. Là, elle vous repousse et ous rejette au dehors, écrasée de cete influence souveraine et trop pesante.

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DAPHNÉ. — Julien pousse l’idée chrétienne jusqu’au dépérissement de l’espèce et à l’anéantissement de la vitalité dans l’Empire et dans les individus.
Arrivé à ce point, il s’arrête épouvanté et entreprend de rendre sa vigueur à l’homme romain et à l’Empire.
Voilà comme il faut l’envisager.

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Comment ne pas éprouver le besoin d’aimer ? Qui n’a senti manquer la terre sous ses pieds sitôt que l’amour semble menacer de se rompre ?

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