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JOURNAL D’UN POÈTE

La presse est une bouche forcée d’être toujours ouverte et de parler toujours. De là vient qu’elle dit mille fois plus qu’elle n’a à dire, et qu’elle divague souvent et extravague.
Il en serait ainsi d’un orateur, fût-ce Démosthène, forcé de parler sans interruption toute l’année.