Si la mort frappe le fidèle,
Quittant son paradis vermeil
Et déployant l’or de son aile,
La Péri[1] viendra du soleil.
Ses chants le berceront de joie,
Ses doigts ont travaillé la soie
Où le brave doit reposer ;
L’entourant d’une écharpe verte,
Sa bouche de rose entr’ouverte
L’accueillera par un baiser.
Qui puisera les eaux sacrées
Dans la fontaine de Cafour[2],
Où les houris désaltérées
Chancellent et tombent d’amour ?
Leurs yeux doux, qu’un cil noir protège,
Vous regardent : leurs bras de neige
Applaudiront au combattant ;
Et dans des coupes d’émeraude