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HÉLÉNA.

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« Aux armes, fils d’Ottman, car de sa voix roulante
« Le tambour vous rappelle à la tâche sanglante,
« Le canon gronde encor sur le fort de Phylé.
« Le cœur des Giaours à ce bruit a tremblé,
« Sous leurs tombeaux détruits ils ont caché leur tête ;
« Mais le sabre courbé va sortir, et s’apprête
« À confondre bientôt leurs crânes révoltés
« Aux cendres des aïeux qui les ont exaltés.
« Poursuivons des vils Grecs le misérable reste,
« Abandonnez ces vins que Mahomet déteste,
« Et ces femmes en pleurs qui meurent dans les cris,
« Indignes des guerriers qu’attendent les houris ! »