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vers la barre pour déclarer qu’en présence des témoignages entendus, ses clients se désistaient, n’espérant pas avoir plus de succès auprès du tribunal, que le ministère public.



XXV


Ce même jour, vers deux heures, devant la porte du couvent de la rue Saint-Jacques, une berline attendait, déjà toute chargée des bagages de madame d’Ormessant.

Tandis que la femme de chambre achevait d’y placer divers menus objets, la gouvernante se promenait dans la première cour du couvent, tenant à la main la petite Marie et lui faisant ses adieux, car elle avait reçu son congé, avec une récompense et la promesse d’une pension convenable. Au parloir attendaient Paul et madame Desvignes.

Tous deux étaient silencieux. L’un avec un visage grave, dont il ne pouvait chasser l’empreinte d’une tristesse profonde ; l’autre, les yeux baissés, les lèvres discrètement closes, recueillie dans le sentiment de son importance et de sa dignité.

Lucie et la marquise étaient chez la supérieure, dont elles prenaient congé. Madame de Cheverus, remerciant la bonne mère de la patience et de la cha-