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UN
NAUFRAGE PARISIEN
I
Monsieur était assis dans son grand fauteuil à la Voltaire, devant le feu ; — madame n’était pas rentrée. Six heures sonnaient.
Il ne faisait pas nuit encore, mais il ne faisait plus assez jour pour lire. — Monsieur avait quitté son journal et pris les pincettes.
D’abord, il s’était appliqué à relever les tisons, à les accommoder artistement ; puis, il les avait attisés puis, les frappant avec impatience, il en faisait jaillir des gerbes d’étincelles. Évidemment, monsieur était de mauvaise humeur. — Qu’y pouvaient les tisons, pourtant ? — Rien du tout.
Les tisons noircirent et ne donnèrent plus d’étincelles. Alors monsieur se leva et arpenta le salon de long en large. De temps en temps, il s’arrêtait devant