et voyez à laquelle on peut l’attribuer avec autant de vraisemblance.
— Pourquoi faut-il que les demoiselles soient ici en cause ? demanda le marquis.
— Sans doute ; pourquoi ?… ajouta Mme de Fayan, qui réunissait, pour soutenir cette terrible conversation, tout son courage et toutes ses forces.
— Les dames n’ont jamais de bâtards !… — Ah ! il reste les veuves ?… — Mais les veuves du pays sont toutes parfaitement vieilles et laides, reprit Fernand de Messey après un court silence, durant lequel il avait fait une sorte d’examen circulaire du personnel féminin de l’arrondissement.
— Je ne sais pas pourquoi, dit la marquise, qui parvint à déguiser le tremblement de sa voix, vous voulez que cet enfant soit du pays… D’après ce que je crois avoir entendu dire à la Jacquelette, il viendrait de Clermont…
— Il vient peut-être de Paris, aussi ! — Enfin, Mme la marquise, moi, je ne sais rien de plus. Ceux qui font courir ce bruit, sans doute, ont leurs raisons… je dis seulement que le bruit est fâcheux et que…
— J’inviterai Mlle Ernestine Gallet ! s’écria Mme de Fayan avec un accent où vibrait sa plus grande