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par son nom, par sa fortune, par son élégance, peut-être aussi par ses prouesses de roué.

Quels que fussent ses succès de garçon, il désirait fort cependant devenir l’époux de sa jolie fiancée, Mlle de Fayan. Outre que l’alliance était faite pour flatter sa vanité, elle devait le mettre en possession d’une fortune dont il avait grand besoin, pour liquider un passé plus connu des usuriers de Saint-Y… que de la famille de Messey.


XX

Ce soir-là, on causait d’un projet de fête que le marquis avait mis en avant pour animer les vacances. Il ne s’agissait de rien moins que d’inviter les demoiselles et les jeunes gens des principales familles du voisinage à venir passer à Cladel le temps des vendanges. — Ce serait le prétexte de quelques parties pendant le jour, et de quelques sauteries le soir. Le marquis espérait, au fond, que ces jeux avanceraient le mariage de Clotilde et de Fernand.

Les vingt mille livres de rentes du marquis de