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connaîtrai le début d’une péritonite. Alors, je vous ordonnerai un régime et quelques médicaments anodins. Malgré mes soins, la péritonite se développera, ce qui produira un fort gonflement des organes. — Il vous faudra une femme de chambre sûre.

— Ah ! fit la marquise avec un mouvement de révolte, me mettre en des mains mercenaires ! — payer un silence aujourd’hui, demain, toujours peut-être ! — vivre sous la domination d’une confidente subalterne…

— Madame, vous avez été si bienfaisante, si secourable à toutes les misères, qu’il doit se trouver des dévouements autour de vous.

La marquise secoua la tête d’un air de doute.

— Françon Germiau ?

— Ah !… quelle humiliation !… — Mais qu’importe ? j’ai tout mérité !

— Françon reviendra de Paris dans deux mois. Il sera temps encore ?…

— Oui.

— Eh bien ! vous pouvez dire demain au père Germiau que vous prendriez volontiers Françon pour femme de chambre, si elle savait le service, et que vous offrez de l’envoyer deux mois à Paris, chez une de vos amies, pour l’apprendre. Françon que vous