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t-elle ; » s’il n’allait pas revenir ?… » Mais une voix secrète lui répondit : « Il reviendra !… « Et la pauvre affolée se dit : « Je l’écouterai donc ; cette fois. Je pars demain. Qu’importe ?… »


XXIII


Le comte s’occupa, dès son arrivée, de préparer le départ du lendemain. Le patron de l’hôtel de l’Europe lui procura sur-le-champ un voiturin avec lequel marché fut conclu pour tout le voyage. On donna l’ordre au garçon chargé du visa des passe-ports de tenir ceux du comte prêts pour le lendemain à midi, de passer à la poste prendre les lettres, s’il y en avait, et de commander qu’on dirigeât celles qui viendraient sur Florence.

La comtesse secoua un instant ses rêveries, pour s’occuper, elle aussi, des apprêts du départ ; mais ce fut vite fait ; les malles, d’ailleurs, avaient à peine eu le temps d’être débouclées. Seulement, par un caprice inattendu, dont maugréa sa femme de chambre, elle lui fit chercher au fond de la plus grande une robe toute fraîche qu’elle revêtit, après dîner, pour la promenade du soir.

Il fallut aussi recréper ses cheveux ; elle, les avait