de Saint-Y… et mis au secret. Un autre gendarme, en passant par Champré, remit à Mme Jeannette, la gouvernante du docteur, une citation à bref délai, et, après avoir porté semblable message à la servante du curé de la Brousse, s’installa dans le village comme surveillant sans doute, comme menace peut-être.
Isidore Leroux, sous l’influence de la prison, du secret, des menaces de M. Hivert, qui lui lut les terribles dispositions de la loi contre les faux témoins, ne tarda pas à avouer ce qu’il savait de la vérité, c’est-à-dire qu’il ne savait rien, et qu’il jouait un rôle.
Quant aux servantes, depuis leur premier interrogatoire, elles s’étaient rappelé bien des détails à force de ressasser leur souvenirs, tout en bavardant avec les domestiques du château de Cladel ; et elles jetèrent de vives lumières sur le drame de la nuit du 20 janvier
On observe, à l’occasion de presque tous les procès, que les secondes dépositions des témoins sont beaucoup plus lucides que les premières.
Ainsi, le nouvel interrogatoire des servantes apprit aux magistrats la maladie qui, vers ce temps, affligea la marquise de Fayan ; la course empressée du marquis dans la neige, pour aller chercher le docteur, le 20 janvier au soir. La servante du curé raconta qu’elle