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« — Sa dernière dent, » dit-il. — L’enfant a deux ans au moins. — Évidemment Françon est allée accoucher à Paris, à l’époque où vous disiez, ma chère, qu’elle y allait pour apprendre le service de femme de chambre… Non-seulement vous l’aidiez à cacher sa faute, — c’eût été bonté, — mais vous couvriez sa retraite. Et, pour l’admettre dans votre maison, vous n’avez pas attendu le repentir !

— J’ai eu tort sans doute, répondit Mme de Fayan qui rougit alors de colère, autant que d’humiliation et de terreur.

— Votre bonté vous a rendue imprudente… jusqu’à l’aveuglement… c’est tout ce que je voulais dire…

Clotilde rentra. Le marquis prit son buvard et se mit à écrire pour justifier, devant la jeune fille, son ordre de tout à l’heure. Puis, après un moment, il fit sauter la bande du journal, dont il commença silencieusement la lecture, ce qui ne lui arrivait jamais en présence de l’abbé Dablin.

La marquise et le curé aussi restèrent muets. De temps en temps, ils s’efforçaient de se renvoyer une phrase pour dissimuler leur préoccupation ; mais bientôt leurs paroles expiraient.

L’abbé Dablin reprit d’abord le dessus. — Après