Page:Vignola - Toutes les femmes, vol. 3, 1904.djvu/98

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
100
TOUTES LES FEMMES

de plumes bleues, sont véritablement délicieux. La poitrine est peu développée, les hanches ne sont pas assez saillantes, mais le costume sert à dissimuler ces défauts. Le bras est très bien fait, gracieusement attaché à l’épaule, et terminé par une main aux doigts effilés ; les ongles, dans la classe oisive, sont démesurément longs ; elles garnissent leur main d’un ongle artificiel, quand elles veulent pincer de cette espèce de guitare qu’elles appellent tsing.

Les Chinoises du Sud, plus grandes, de complexion plus brune, se font remarquer par une saillie plus accentuée des mâchoires.

Les femmes de Nankin, les plus belles des Chinoises, sont aussi les plus élégantes.

Comme la plupart des peuples mongoliques, les Chinois ne reconnaissent à la femme d’autre droit que celui d’obéir, et, seule, la douceur du caractère national lui permet de vivre d’une existence supportable. L’éducation des filles les prépare d’ailleurs au rôle effacé qui leur est réservé. Dès l’âge de dix ans, elles ne sortent plus de la maison ; on leur apprend à filer, à travailler le coton et la soie, à tisser des étoffes, à confectionner des vêtements et surtout à être douces, conciliantes et dociles ; à quinze ans, on commence à les parer, à orner leur chevelure ; à vingt ans, on les doit marier. Dans les