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FAMILLE CHINOISE

même le type national, lui communiquant une remarquable solidité, qui se perpétue presque toujours dans les croisements avec d’autres races, et souvent jusqu’à la cinquième génération.

En majeure partie, les Chinoises, petites et menues, ont les membres un peu grêles, mais les formes gracieuses ; il faut aller dans le Nord pour en rencontrer quelques-unes que l’obésité alourdisse. Même celles qui s’adonnent journellement aux travaux agricoles conservent, dans leur labeur, la souplesse du corps et l’élégance des allures ; leur teint seulement se hâle sous la double influence du grand air et du soleil. Le visage est large, arrondi ; l’élévation des os maxillaires fait saillir les pommettes, accentuant légèrement l’aplatissement du nez large et le mouvement général des traits qui ramène vers le bas l’angle interne des paupières et fait obliquer les yeux petits, mais vifs et lumineux. Le sourire est charmant. Les cheveux, un peu rudes au toucher, sont d’un beau noir et, le plus souvent, coquettement coiffés ; certaines dispositions, par l’usage de grandes épingles ornées de grosses boules, ne sont pas sans rappeler quelques classiques modes de coiffures italiennes ; d’autres, où la tête est entourée de petits diadèmes en métal qui encadrent ou soutiennent soit des fleurs, soit des papillons faits