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FAMILLE SIAMOISE

prix et elle appartient à celui qui l’achète ; le divorce est, en outre, très commun ; il s’obtient par le simple consentement des époux qui rentrent chacun dans la jouissance des biens apportés à la communauté.

Jadis, le flagrant délit d’adultère de la femme donnait à celui dont elle était la propriété le droit de la tuer, ainsi que son complice, ou bien l’un des deux seulement ; mais, souvent, faisant grâce à l’amant, l’époux outragé pansait les plaies de son honneur en faisant verser au galant une indemnité proportionnée à sa soif de vengeance. Pour empêcher les Othellos de se muer ainsi en commerçants avisés, on voulut les obliger légalement à tuer ou à épargner à la fois les deux coupables. Aujourd’hui, plus douce même que la loi française, la législation siamoise a substitué une amende au droit de tuer.

Par contre, une disposition barbare du Code permet au créancier de réduire en esclavage et de faire travailler à son profit la femme et les enfants de son débiteur insolvable.

Cambodgiennes et Annamites.

Petites et grêles, avec le nez épaté, l’œil bridé à la chinoise, le teint cuivré et les pommettes saillantes, les femmes des pays méridionaux de l’Indo-Chine française ne manquent ni de souplesse