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FAMILLE HINDOUE

déploient est moins éclatant que celui dont se parent les Hindoues, elles n’en sont pas moins amoureuses des bijoux et des ornements de tout genre. Le volume de leurs colliers et de leurs boucles d’oreilles terrifierait une de nos Parisiennes.

La famille cinghalaise, dans les classes populaires, offre le spectacle d’une aimable promiscuité ; il en résulte un libertinage précoce que les parents auraient fort à faire de prévenir ; ils ne s’en préoccupent même pas. Les mariages se font de caste à caste. Quand un jeune homme a atteint sa dix-huitième année, son père lui cherche une compagne, et, quand tout est convenu, un devin fixe le jour du mariage. La cérémonie se réduit à deux repas pris en commun ; elle est complétée par un cadeau d’étoffe blanche. Les conjoints ne sont définitivement liés qu’au bout de quinze jours de vie commune.

Les Veddahs, négritos métissés, forment une race de chasseurs nomades, dotée d’une civilisation très rudimentaire, qui se cachent dans les forêts du centre de l’île. Leur nombre diminue sans cesse et leur disparition semble prochaine. Il en est parmi eux dont les longs cheveux bouclés, le visage allongé, le nez droit, saillant, relativement étroit, dénotent un fort mélange de sang hindou.