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TOUTES LES FEMMES

jours jolies et même belles. Plus robustes que les Hindoues, elles peuvent être fières de leur chevelure soyeuse accompagnant un visage aux traits réguliers.

Comme dans l’Inde, on compte à Ceylan plusieurs castes, dont les subdivisions varient à l’infini. Dans les castes supérieures sont les rois, les chefs guerriers et les prêtres ; la caste intermédiaire s’emploie aux travaux mercantiles, et la caste inférieure est vouée au service. Les femmes qui composent cette dernière marchent presque nues, à l’exemple des hommes ; le morceau de toile qui entoure leurs reins est seulement plus ample que celui dont se servent leurs compagnons. Les femmes de cette catégorie ne peuvent ni se couvrir la poitrine, ni porter de parasol, ni se faire suivre par des esclaves : ce sont là des privilèges réservés aux classes élevées.

Le costume des Cinghalaises de haut rang consiste simplement en une pièce d’étoffe de couleur, formant fourreau, qui leur entoure les jambes. Le buste est recouvert d’un corsage très court ou d’une autre étoffe qui s’attache sur l’épaule, laissant les bras découverts. Elles portent leurs cheveux courts ou flottants, à l’inverse des hommes qui les laissent croître et en forment sur le derrière de la tête un épais chignon retenu par un large peigne d’écaille. Si le luxe qu’elles