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TOUTES LES FEMMES

la femme, voilée, sous une sorte de dais soutenu par douze piliers et décoré de guirlandes fleuries. On invoque les dieux pour qu’ils envoient sur les mariés un rayon de la chaleur céleste qui anima autrefois nos premiers pères. Puis le couple s’assied, la face tournée vers l’orient, et les purifications avec le safran, le miel et les pierres magiques recommencent. Le lendemain, le père le la jeune fille unit les époux en leur mettant la main dans la main, et les arrose ensuite d’eau de blé et de lait. Puis le principal brahmane dit une prière et, pendant ce temps, on attache au cou de la fiancée le tali, grand anneau, emblème du mariage ; c’est l’acte obligatoire, solennel, qui lie entre eux les époux. Le troisième jour, on fait sept fois le tour d’un feu, rite particulier qui est évidemment une survivance de la célébration du mariage chez les Parsis. Le quatrième jour, les époux dînent ensemble en présence de tous les convives ; c’est le signe de leur union intime. Le cinquième et dernier jour, on brûle du riz ; c’est l’un des rares sacrifices auxquels puisse prendre part une femme. Les cérémonies se terminent par de nouvelles ablutions, des processions et une distribution d’abondantes aumônes.

Le mariage mahométan est plus simple. Les mêmes rites de l’union des mains, des processions accompagnées de musique, s’y retrouvent, mais la fête ne se prolonge guère au delà d’une