Page:Vignola - Toutes les femmes, vol. 3, 1904.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
55
FAMILLE HINDOUE

portent également l’anjia ; elles le dissimulent sous une petite veste ajustée, aux manches serrées et ornée de franges. Leur pantalon, très ample, aussi étoffé qu’une robe, est quelquefois accompagné d’une petite jupe descendant en plis nombreux et imitée de la jupe persane. La figure des musulmanes riches est couverte d’une grande écharpe. Celles des classes populaires ne se cachent point le visage.

Nulle part, peut-être, les mariages ne sont aussi précoces qu’en ce pays. L’âge varie, pour les filles, de sept à neuf ans et, pour les garçons, de douze à quatorze. Les conditions de l’union sont réglées entre les parents, alors que les fiancés sont encore dans l’enfance ; les cérémonies, le plus souvent très compliquées, varient selon les castes, les classes et les provinces. Dans toutes les castes, les ablutions sont la partie essentielle des préparatifs. Un banquet et des fêtes prolongent les noces pendant plusieurs journées. La saison généralement adoptée est le printemps, lorsque Drisput et Sook (les planètes Mars et Vénus) entrent en conjonction.

Dans la caste des brahmanes, le matin du premier jour, avant le lever du soleil, les futurs époux sont conduits séparément à la rivière la plus voisine, où ils subissent une série d’ablutions solennelles, suivies de prières. Puis ils sont placés l’un près de l’autre,