Page:Vignola - Toutes les femmes, vol. 3, 1904.djvu/46

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
48
TOUTES LES FEMMES

sur des tables astronomiques dressées par les brahmanes, il faudrait reculer à trente siècles environ avant notre ère, la date de l’invasion qui refoula les primitifs habitants du sol, les Dasyous, « au teint noir et au nez de taureau », et les Rakchassas, « démons mangeurs de chair crue, » ancêtres des actuels Dravidiens.

La parenté des Persans et des Hindous est en tout cas indéniable ; le zend du Zend-Avesta et le sanscrit des Védas sont les dialectes d’une même langue ; par le type, par les mœurs même, les habitants du Nord de la péninsule sont frères des Iraniens, et les Dravidiens eux-mêmes ne sont pas sans offrir de nombreux points de ressemblance avec les tribus béloutches.

À part la teinte foncée de la peau, les Hindoues se rapprochent beaucoup des Européennes par la stature et la coupe du visage. Le front est assez développé, les pommettes peu saillantes, le nez étroit et aquilin, la bouche petite, les lèvres minces, le menton arrondi. La vraie beauté de l’Hindoue, ce sont ses yeux qui, très grands déjà, sont allongés encore par de magnifiques cils. La chevelure est brune ; certaines Brahmanes seules peuvent s’enorgueillir de cheveux blonds, d’autant plus appréciés qu’ils sont plus rares. Les femmes de cette caste, qui mieux que toute autre a conservé la pureté de son sang, ont