Page:Vignola - Toutes les femmes, vol. 3, 1904.djvu/290

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
292
TOUTES LES FEMMES

avoir vécu pendant le pliocène, dernière phase de ce que les géologues nomment les temps tertiaires. Si cette ère tertiaire, comparée aux temps antérieurs, a été courte, elle n’en a pas moins duré des milliers d’années, comme le démontre la progressive évolution de ses formes animales et végétales qui ont avec les espèces actuelles des analogies de formes indéniables.

Quels qu’aient été les représentants de l’humanité à ces époques reculées, s’ils ont vécu, c’est au sein des bouleversements géologiques considérables, puisque c’est pendant l’ère tertiaire que les mers et les continents terrestres ont pris à peu près la forme définitive (?) que nous leur voyons de nos jours.

Deux points du globe ont surtout subi des modifications profondes : les terres qui occupaient en partie la place du Pacifique et de l’Atlantique.

Si l’on considère que les traces de communications terrestres sont indéniables entre l’Amérique du Nord et l’Europe occidentale ; entre l’Amérique du Sud et l’Afrique, que d’autre part l’Australie et les nombreuses îles qui constituent le continent océanien sont incontestablement les vestiges de terres disparues, on admettra qu’il ne devait émerger de ce que nous appelons l’Ancien Monde, qu’une très faible partie.

Une hypothèse s’offre à l’esprit : ne peut-on concevoir une ou des civilisations puissantes édifiées au sein de ces terres aujourd’hui sombrées sous les flots de l’océan par le fait d’une révolution du globe.

Voici comme nous concevons l’hypothèse : les hommes de la race la plus anciennement créée