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III

Conclusion

Quand on remonte un fleuve de l’embouchure à la source, on le voit progressivement se restreindre et devenir humble ruisseau. Tel nous a paru le cours de l’humanité quand nous remontons, en quête des origines, le grand fleuve humain. Nous avons vu se souder les peuples aux peuples et lentement se réduire le nombre des nationalités. Même au delà de nos temps historiques, sous le contrôle d’une logique sévère, nous avons pu préjuger d’un passé disparu que le génie humain ou le hasard des découvertes permettra peut-être de restituer.

Depuis que notre globe gravite autour du soleil, combien de peuples ont dû vivre et s’agiter à la surface pour disparaître ensuite, sans retour, dans l’abîme des siècles ! Les Égyptiens, les Assyriens, les Babyloniens, les Hébreux, les Chinois et les Hindous sont ceux qui pour nous représentent la plus haute antiquité, et si l’Histoire remonte plus haut, ce n’est que pour nous parler de la barbarie préhistorique ou de cette période de destruction et de renouvellement que l’on nomme le déluge.

Les nations que nous venons d’énumérer ne sont pas les seules qui aient occupé la terre durant la longue succession des siècles qui ont précédé l’Histoire, bien d’autres sans doute an-