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II

Résumé ethnographique

La plupart des auteurs qui ont écrit sur l’ethnologie ont repoussé l’idée que les peuples pouvaient être autochtones. Comme il leur répugne d’admettre qu’ils aient pris naissance là où ils les observent, ils les font venir d’ailleurs, par de longues migrations. Le problème se trouve ainsi déplacé, mais non résolu. Supposer pour centre de la création un point du continent asiatique d’où les hommes se seraient irradiés en changeant de couleur et de forme, suivant les climats qu’ils auraient parcourus, est une hypothèse fort discutable. Il ne nous était pas permis, dans le cadre de ce livre d’un objectif très particulier, d’exposer les raisons qui nous déterminent à considérer les espèces humaines, identiques de formes à l’origine, comme nées dans des milieux fort distincts.

Nous avons adopté, pour les populations européennes, la théorie généralement admise des immigrations indo-aryanes. Et, pour les peuples de l’Asie, cette même hypothèse qui les fait échapper en partie à l’idée de migration, et