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CRÉOLES ET MÉTISSES

Hispano-Américaines.

La population hispano-américaine du Nouveau-Monde s’est formée de tous les éléments divers, rouges, noirs et blancs, qui ont peuplé le pays. Il faudrait plusieurs pages pour donner la liste des noms multiples dont on désigne les individus qu’ont produits les mélanges divers opérés entre la race autochtone, la race esclave importée et la race conquérante et dominatrice.

À la différence de l’Amérique du Nord, où le blanc refoule (quand il ne les extermine pas) le rouge et le noir, afin de n’avoir point à subir leur contact, l’Amérique du Centre et celle du Sud voient ainsi se constituer une race nouvelle, intelligente, belle et forte, à laquelle semblent promises les plus hautes destinées. C’est surtout dans les régions andines que la fusion s’est opérée entre les Espagnols et les Indiens ; elle semble presque achevée dans les régions les plus peuplées du Vénézuela et de la Colombie, en quelques parties du Pérou et du Chili, dans l’Uruguay et sur les rives de la Plata.

À Cuba, la disparition complète des primitifs habitants du pays a laissé pleine prépondérance à l’élément ibérique.

La grâce voluptueuse des Cubaines