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CRÉOLES ET MÉTISSES

coûte cher lui agrée plus que ce qui est vraiment beau. On a pu dire avec raison que si, en France et en Angleterre, la femme prenait les intérêts de son mari, aux États-Unis elle prenait son capital.

L’Américaine apporte souvent à chercher le mariage d’argent une âpreté qui ne lui donne pas toujours le bonheur ; ses erreurs ne peuvent s’excuser, comme celles des Françaises, ni par l’ignorance de la vie, ni par le despotisme familial. Heureusement les unions facilement conclues sont rompues sans trop de peine. En certains États, on divorce pour ainsi dire à volonté.

Le Palais de Justice de Chicago a pu mériter le nom de Divorces mill (moulin aux divorces), et le dicton veut que, si les trains s’arrêtent vingt minutes à Indianopolis, c’est pour laisser aux époux mal assortis le temps de faire trancher, par l’épée de Thémis, des liens qui faisaient leur malheur.

Allemandes de l’Amérique
du Nord.

Dès le xviie siècle, répondant à l’appel que William Penn adressait « à tous les malheureux, à tous les opprimés », nombre de Rhénans, d’ha-