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CRÉOLES ET METISSES

vieux quartiers l’aspect des anciens jours et les noms de rues du siècle passé. Notre langue s’y parle et s’y imprime encore ; mais la métropole du Sud, tout américanisée qu’elle soit, doit encore au charme particulier de ses femmes, à l’urbanité, à la politesse, aux idées chevaleresques que nombre d’habitants doivent à leurs ancêtres français, une influence considérable qui lui assure une place à part, et non des moins prédominantes, parmi les grandes cités de l’Union.

Anglo-Saxonnes d’Amérique.

La population mélangée qui peuple aujourd’hui les États-Unis, et dans laquelle l’élément anglo-saxon est prépondérant, a accepté, dans son ensemble, le sobriquet de Yankee, corruption algonquine du mot English, par lequel les Indiens avaient désigné les premiers colons débarqués dans la Nouvelle-Angleterre.

Et c’est bien, en effet, une race nouvelle qui, là-bas, unit en elle les éléments si divers que l’immigration a apportés d’Europe. Cette race est agile, adroite, vaillante et forte ; pour vivre d’une vie plus intense qu’en Europe, la mort ne la trappe pas plus tôt. Le milieu et le climat contribuent, à mesure que les générations se succèdent, à lui imprimer un caractère spéciale-