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FAMILLE AMÉRICAINE

société mexicaine, mais leur espagnolisation n’est que de surface. Elles sont, au moral, restées ce qu’étaient leurs aïeules, sujettes de Montezuma et de Guatimozin.

Indiennes de l’Amérique du Sud.

Entre les mœurs comme entre les types des Indiens de l’Amérique du Sud et ceux des Peaux-Rouges de l’Amérique du Nord, les différences sont plus apparentes que réelles. Aussi une revue des diverses grandes races qui peuplent l’immense continent s’étendant de l’isthme de Panama au détroit de Magellan risquerait-elle d’être sans grand intérêt pour qui n’est ni anthropologue ni ethnographe de profession. Aussi nous contenterons-nous de signaler les Caraïbes, petites et graciles, dont la race peupla jadis les Guyanes, les Antilles et la Floride et dont on ne retrouve aujourd’hui que quelques tribus éparses ; les Chacos, froides et réservées, souvent féroces, particulièrement repoussantes dès qu’elles arrivent à l’âge mûr ; les Chiquitos, aimables et joviales, dont la chevelure jaunit mais ne blanchit pas avec les années ; les Pampas, au teint olivâtre, aux formes robustes, qui errent dans les immenses savanes s’étendant des Andes à l’Atlantique et du Paraguay à la Patagonie ; les non moins robustes Araucanes qui dissi-