Page:Vignola - Toutes les femmes, vol. 3, 1904.djvu/210

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
212
TOUTES LES FEMMES

la fête à laquelle elle a dansé la veille ou l’éloge du prédicateur qui l’édifiera le lendemain.

Dans la vallée du Missouri, les Sioux, les Dacotahs, les Omahas, de même que les Apaches au Sud, dans celles du Colorado, du Rio-Gila et du Grande-del-Norte, ont conservé en grande partie leurs mœurs et leurs coutumes anciennes. La tente en peau de bison a disparu des wigwams sioux et a fait place à la tente de toile, l’habit de cuir n’est plus porté par l’Apache, qui se vêt aujourd’hui de lainages et de cotonnades, à l’instar de son cognominis des faubourgs parisiens ; mais, chez les uns comme chez les autres, la squaw, sans être maltraitée, reste toujours chargée de tout le travail.

Les plus heureuses parmi les femmes indigènes de l’Amérique du Nord sont, sans doute, celles des Comanches, ces Indiens des Pueblos que les Yankees désignent sous le nom de Cliff-Dwellers, ou habitants des roches. Moins grandes, moins maigres que les Apaches, d’aspect moins mongolique que les Sioux, les femmes comanches ont, en général, le teint plutôt café au lait que rougeâtre, le nez court, droit ou légèrement retroussé, la face large, les yeux relativement peu ouverts. Elles portent leurs longs cheveux tombant sur les épaules, divisés par une raie ou légèrement coupés sur le front, à la chien.