Page:Vignola - Toutes les femmes, vol. 3, 1904.djvu/181

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
183
FAMILLE MALAISE

que dans les pays arabes ou turcs. Des étrangers, des Européens même ont été admis à y pénétrer.

Quant aux femmes du peuple, elles circulent librement, sans être voilées, se livrant à leur guise à tous les métiers que leur grande habileté leur permet d’exercer. Celles qui ne sont pas épuisées de travail ont plus d’intelligence, d’énergie et de fierté que les hommes.

La cérémonie du mariage sert toujours de prétexte au déploiement d’un très grand luxe. C’est là surtout que la toilette javanaise révèle toutes ses splendeurs. Couvert, de la ceinture aux talons, d’un magnifique pagne ; les bras et le buste nus, mais garnis de bracelets et de plaques d’or ; coiffé d’un diadème dentelé, d’où tombent plusieurs rangs de perles, le fiancé marche en avant du cortège qui se rend au temple où l’imam doit bénir son union. La fiancée le suit, vêtue comme lui de ses atours les plus beaux : long pagne avec un justaucorps prenant au-dessous des bras et retenu par une ceinture ; sa gorge est à demi découverte, ses bras sont nus ; comme lui encore, elle est parée de plaques d’or, de bracelets et d’un diadème.

De même que l’Inde, Java a ses bayadères. Elles prennent part aux grandes fêtes, aux divertissements