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FAMILLE MALAISE

femme d’allure sympathique, il l’aborde et lui demande la permission de prendre de son feu. La belle, sans faire de façons, prend le cigare, à la mode espagnole, et l’approche du sien ; pendant ce temps, on a toute liberté d’entamer un dialogue que la femme peut faire durer le temps qu’il lui plaît ; elle n’a qu’à ne pas se hâter d’allumer le cigare.

Javanaises.

Les peuples qui habitent l’île de Java appartiennent, eux aussi, à cette race malaise qui s’est répandue sur la longue chaîne d’îles se prolongeant de l’extrémité occidentale de Sumatra à la pointe sud de Timor. Les femmes beaucoup plus petites que les hommes sont, comme eux, robustes et bien prises, sveltes, élancées, néanmoins avec des membres un peu graciles ; leur visage aux traits délicats est d’un ovale plus régulier que chez la plupart des Malaises, leurs yeux sont bien ouverts et très horizontaux, le nez est droit et peu saillant, les pommettes peu apparentes ; elles ont la bouche large, les yeux petits, mais vifs et d’un beau noir, les cheveux très bruns et fort longs. Leur teint varie du jaune pâle à l’olivâtre foncé ; celui qui est l’apanage des beautés renommées est d’un jaune d’or, et ce teint orangé est chanté dans les poé-