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TOUTES LES FEMMES

leur corps est robuste autant que souple, leur teint est d’un rouge brun, parfois olivâtre et tirant sur le jaune, chez celles qui n’ont point à subir l’influence de l’air et du soleil. Les membres sont remarquablement bien proportionnés, les attaches fines, les mains et les pieds très petits, la poitrine superbement développée. Le visage, aux pommettes saillantes, est plutôt rond qu’ovale ; les yeux sont petits, légèrement bridés, le nez petit avec de larges narines, les lèvres un peu épaisses. L’ensemble de la physionomie dénote l’intelligence, la finesse et la fierté.

Elles se coiffent en relevant leurs cheveux, rudes et d’un beau noir, sur le sommet de la tête où ils sont maintenus par de longues épingles de corne ou de cuivre. Leurs dents, naturellement très blanches, sont, comme dans tout l’Extrême-Orient, noircies à l’aide de diverses substances dont la plus commune est le bétel.

Les mères prévoyantes et coquettes de leur progéniture prennent grand soin d’enlever à leurs enfants l’émail qui recouvre la partie antérieure des dents. Si on leur demande la raison de cette coutume, elles répondent que « les dents blanches sont des dents de chien ! » Et elles ne veulent pas que, plus qu’elles-mêmes, leurs chers petits aient des dents de chien.

Le costume ordinaire est formé