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TOUTES LES FEMMES

Samoyèdes, de descendance finnoise, ont acquis un grand nombre de traits du type mongol.

Petites, trapues, grosses, avec un petit cou et de petites jambes, l’œil mi-ouvert, le nez court, enfoncé entre les joues, les beautés samoyèdes se présentent avec un teint jaune brun. Ce n’est là qu’une apparence : faites ce qu’elles ne feront jamais toutes seules ; frottez-le avec de l’eau et du savon et vous verrez que la nuance réelle de leur peau est d’un jaune pâle. Leurs cheveux flottent sur leur dos partagés en tresses, qu’elles ne défont jamais.

Elles portent une robe de drap et de peau de renne, ouverte par devant et fixée par une ceinture que ferme un gros anneau de fer. Sous la robe est une culotte, également en peau de renne, qu’elles ne retirent en aucune circonstance.

Ces séduisantes créatures sont achetées par leur mari qui verse la moitié du kalim à son beau-père et le reste aux parents de la belle. Après quoi, aidé de femmes, il s’empare de sa fiancée qui simule une résistance désespérée, l’attache sur un traîneau et l’emmène à sa nouvelle iourte où elle a comme premier devoir de préparer le coucher de son mari.

Fille, elle était à peine considérée comme un être humain — on ne donne même pas de nom aux femmes.