Page:Vignola - Toutes les femmes, vol. 3, 1904.djvu/135

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
137
FAMILLE SAMOYÈDE

ment sa bien-aimée. Tous deux vont demander asile à un camp voisin où ils sont accueillis sans peine. Les anciens, pendant ce temps, négocient et l’affaire s’arrange moyennant une promesse faite par le ravisseur de payer à son beau-père une indemnité de quelques chevaux ou de quelques chameaux. La fugitive doit seulement rentrer chez ses parents pour une année environ, avant d’aller partager la demeure de son mari.

À sa femme légitime, un Turcoman peut, s’il en a les moyens, adjoindre des « petites femmes ». Ce lui seront autant d’esclaves subalternes qui collaboreront avec l’esclave principale a la fabrication des étoffes, à la confection des habits et des chaussures, à l’édification de la tente, au chargement et au déchargement des chameaux et aux multiples besognes du ménage. Guerrières, en outre, les Turkmènes seraient peut-être des épouses accomplies si elles n’étaient d’une malpropreté repoussante et d’une facilité de mœurs sans seconde.

Samoyèdes.

Disséminés dans les toundras des bords de l’océan Glacial, dans les régions les plus déshéritées du globe, où les Mongols, les Turcs et les Slaves les ont successivement repoussés, les