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TOUTES LES FEMMES

captives iraniennes ramenées des expéditions guerrières a modifié les caractères de la race. Les tribus de l’intérieur méprisent ces sang-mêlés qu’ils considèrent comme déchus. Un guerrier de rang doit toujours avoir au moins une femme de race pure.

Les Turcomanes ou Turkmènes ont le front large, les yeux petits, obliques et perçants, le nez petit mais bien dessiné, les lèvres grosses, les oreilles écartées. Elles s’habillent d’une longue robe qui dessine la taille et tombe jusqu’à terre, recouvrant les pieds ; leurs cheveux retombent en tresses sur leurs épaules ; elles se coiffent d’un grand turban blanc très haut, supportant une ample écharpe rouge et blanche qui descend jusqu’à la ceinture. Les bijoux, colliers, bracelets, plaques, chaînettes, etc., dont elles sont ornées, accompagnent leur marche d’un cliquetis métallique. Bien que musulmanes, elles vont le visage découvert.

Les jeunes gens, laissés libres de se voir, peuvent se marier suivant leur libre choix. Le kalim une fois payé, la future, vêtue de ses habits de fiancée, s’enfuit au galop, poursuivie par son prétendu qu’accompagnent de nombreux amis ; pendant ce simulacre de fuite, elle ne doit pas se laisser atteindre. Parfois le jeune homme, peu fortuné, oublie de payer le kalim ; il trouve plus simple d’enlever réelle-