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TOUTES LES FEMMES

Ouzbègues et Kirghizes.

La famille kirghize, établie à l’est de la Caspienne, comprend des populations de langue turque qui se différencient légèrement les unes des autres.

Chez les Ouzbègues, descendants nomades de la célèbre Horde d’Or, les éléments tartares et mongols ont primé les éléments turcs. Après s’être élevés à un certain degré de civilisation, ils ont fait retour à l’état nomade et présentent les types les plus divers, produit des filiations d’esclaves ou de prisonnières dont les guerriers faisaient, de plus ou moins bon gré, leurs compagnes : presque jaunes dans le Ferghana, presque blancs sur les bords de la Caspienne, dans le voisinage de la Perse.

Vêtues d’une pelisse, coiffées d’un capuchon noir et d’un volumineux turban blanc, le visage voilé, chaussées de bottes à talons très hauts et très étroits, elles montent à cheval comme les hommes, qu’elles accompagnent dans leurs expéditions de pillage. Elles s’entendent d’ailleurs parfaitement à la maraude et, en l’absence de leurs époux, ne se gênent pas de razzier les caravanes qui passent dans le voisinage de leur campement. C’est pour elles, comme pour eux, un suprême déshonneur de mourir dans un lit. Leur vaillance ne leur épargne pas les