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FAMILLE MONGOLE

dans le visage, ne se distingue pas sur le profil. La bouche est petite, les lèvres minces, le menton bas.

Les jeunes filles portent les cheveux courts ; les femmes mariées les réunissent en deux nattes qu’elles renferment en de longs fourreaux de velours ou de drap pendant sur leur poitrine. Les filles ont une boucle passée dans l’oreille droite ; quand elles se marient, elles en adjoignent une seconde. Un ornement dont elles se séparent rarement, c’est leur pipe, qu’elles fument depuis leur enfance jusqu’à leur mort.

Sauf les princes, qui ont jusqu’à trois épouses, le Kalmouk ne demande qu’à une seule d’assurer sa félicité. Il achète sa fiancée aux parents en leur payant le kalim ou rançon ; le jeune ménage reçoit en échange une dot se composant d’une tente et de divers objets mobiliers. La cérémonie nuptiale est suivie d’un simulacre d’enlèvement. Quelquefois, lorsque l’accord à propos du kalim tarde trop longtemps à son gré, le prétendant perd patience et, à l’aide de ses amis, par force ou par ruse, il procède à un enlèvement véritable. Bon mari, considérant sa femme comme un être inférieur qu’il accable de travaux manuels mais sans la maltraiter ni la surveiller trop étroitement, le Kalmouk a rarement recours à la répudiation ; excepté cependant s’il peut arguer de la stéri-