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TOUTES LES FEMMES

D’une taille plutôt au-dessous de la moyenne, trapues, un peu massives, les femmes khalkas se reconnaissent comme Mongoles à leur visage large et plat, aux pommettes très accusées, au nez peu saillant et épaté. Leurs lèvres sont assez grosses, mais le prognathisme de la face est peu accentué.

Les immigrants chinois imposent de plus en plus en Mongolie leur civilisation, leur costume et leurs usages. Néanmoins la monogamie reste la règle du mariage dans cette nation. La femme, considérée comme inférieure à l’homme et vendue par son père au plus offrant, n’a que rarement à souffrir de mauvais traitements.

Dans les steppes immenses qui se déroulent à l’orient des monts Oural vivent les Kalmouks et les Bouriates. Une horde kalmouke s’est même établie en Europe, dans le sud de la Russie, entre le Volga et le Don ; les deux autres hordes se sont fixées dans la Dzoungarie, entre l’Altaï et l’Oural.

La taille des femmes kalmoukes est moyenne, leur teint d’un brun jaunâtre, leurs cheveux noirs et gros. La tête est haute, le front long et fuyant, la face très large ; les pommettes anguleuses font une saillie très apparente. Les arcades sourcilières, très grosses, s’arquent au-dessus d’yeux brun foncé, bridés, mais pas constamment obliques. Le nez, aux ailes peu développées, comme écrasé et enfoncé