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TOUTES LES FEMMES

Cette coutume, qui n’allait pas sans occasionner parfois de graves accidents, était le signe de la bonne société, chez les riches comme chez les pauvres, chez les citadins comme chez nombre de campagnards. Une fille, surtout si elle était d’extraction bourgeoise, dont le pied n’aurait pas été transformé en « lis d’or », n’aurait que difficilement trouvé à se marier.

En certaines régions de l’empire, plus particulièrement agricoles, la mutilation du pied avait, depuis longtemps, cessé d’être pratiquée. Jamais les grandes dames de la cour ou de la famille impériale, qui sont de race mandchoue, ne s’y étaient soumises.

Thibétaines.

La population du Thibet n’a pas été sans subir, surtout dans les grandes villes et sur les frontières du Céleste-Empire, l’influence chinoise. Les lois interdisant l’accès du pays aux femmes étrangères, mandarins, soldats et marchands venus de Chine, épousent, au moins temporairement, des indigènes et concourent ainsi à modifier le type original de la nation.

En général, les Thibétaines sont de taille petite, larges d’épaules et de poitrine, et remarquables par la grosseur des bras et des mollets qui contraste avec la finesse et l’élégance des mains