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de ce que le maréchal Grouchy a pris le change et les a laissé manœuvrer si tranquillement ; ils motivent leur étonnement non seulement sur le canon de l’Empereur qui annonçait une bataille très vive, mais encore sur l’assertion qu’ils font que, des hauteurs de Wavres, on découvre la plaine de Saint-Lambert, que traversait leur armée pour se diriger au canon. Cette observation détruit toutes les excuses que l’on pouvait donner. Au surplus, pourquoi l’Empereur avait-il choisi un général qui n’avait pas l’habitude d’être livré à lui-même, qui avait la réputation d’une brillante bravoure, mais qui n’avait jamais commandé en chef ni armée, ni corps d’armée ? Ces observations n’ont pas pour but de faire des reproches à un officier général ; mais, avec le caractère particulier de ces Souvenirs, il semble que l’on ne peut trop éclaircir tous les points militaires qui s’y rattachent.