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d’ailleurs la ligne de Saint-Denis met en seconde ligne Montmartre, les Quatre-moulins, etc. Jamais armée ne s’engagera entre Saint-Denis et Montmartre, alors même que le canal et les redoutes destinées à le couvrir n’existeraient pas. Une seconde ligne sur Clichy était cependant nécessaire, mais d’un ordre inférieur. Il fallait aller au plus pressé et s’occuper auparavant des fortifications de la rive gauche. Le temps manqua pour y pourvoir et elles étaient à peine ébauchées à la fin des hostilités.
L’Empereur destinait à l’armement de Paris 300 pièces en fer qui devaient être tirées des arsenaux de la Marine et arriver dans la Seine avec leur approvisionnement de boulets, pendant que la mer était encore libre. Il voulut aussi qu’on y utilisât des pièces qui se trouvaient à Vincennes et qui n’étaient plus du calibre réglementaire adopté dans l’armée. Seulement il prescrivit que ces dernières fussent toujours mises en position ensemble, pour éviter la confusion et les méprises dans les approvisionnements. Pour servir ces trente batteries, sans affaiblir le personnel de l’artillerie active, l’Empereur adopta la répartition suivante :
6 devaient être servies par un bataillon d’artillerie de marine, dirigé à cet effet sur Paris ; 2, par l’Ecole polytechnique ; 2, par l’Ecole d’Alfort ; 4, par l’Ecole de Saint-Cyr ; 2, par les invalides ; 6, par l’artillerie de ligne ; 8, par des matelots des équipages de ligne que le ministre de la Marine eut l’ordre de faire venir à Paris. Les élèves des hautes classes des lycées de Paris demandèrent à être admis dans ce service ; on le leur accorda et c’est devenu le texte d’une violente accusation, parce qu’on n’a jamais réfléchi que le gouvernement n’a jamais eu l’intention de prendre