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existait que 27 dont 4 étaient employés aux Alpes et aux Pyrénées. Restait donc seulement 23 régiments, c’est-à-dire un déficit de 13 ; mais les 5 divisions de réserve de grosse cavalerie ne comprenaient que 20 régiments, et on en avait 29, ce qui en laissait 9 de libres, réduisant le déficit à 4 régiments seulement. A cet effet, l’Empereur ordonna de former des 9 régiments de dragons 4 brigades qui seraient attachées à 4 divisions de cavalerie ; le régiment restant le serait à une 5e, et, des 9 divisions de cavalerie légère, 5 seraient formés à 4 régiments et 4 à 3 seulement. Du reste, l’Empereur pensait que 27 régiments de cavalerie légère étaient insuffisants, et son intention était d’en former trois autres, de sorte qu’une seule division n’eût été composée que de trois régiments.
La formation des corps d’armée simplifiait beaucoup le travail, en centralisant dans les mains de leurs chefs les mesures d’organisation et en supprimant les rouages intermédiaires. Le travail n’en était pas moins immense, parce que tout était à faire, tout à créer. Les régiments d’infanterie n’avaient que 2 bataillons de guerre ; il fallait les porter successivement à 3 et à 4 bataillons ; il fallait, par substitution de la garde nationale, rendre disponible pour l’armée active tout ce qui se trouvait dans les places. Mais ce n’était pas tout d’avoir des hommes pour grossir l’effectif ; il y avait à les équiper, à les armer, à assurer le service des vivres, et cela avec des magasins vides, des ressources limitées et dans un délai si court qu’il semblait impossible de pouvoir y parvenir.
Jamais peut-être on n’a déployé une activité à la fois plus féconde et plus intelligente, puisqu’on a obtenu d’immenses