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eu depuis la sagesse d’y revenir en lui donnant une autre dénomination, elle était alors abolie et trop odieuse pour songer à la remettre en vigueur immédiatement. Ce n’était donc que dans les débris de l’armée de 1814 que l’on pouvait trouver de bons éléments pour l’accroissement des forces militaires de la France.
Ce n’était qu’imparfaitement et par approximation qu’on pouvait calculer le chiffre de nos troupes au mois d’avril 1814 ; il n’y avait pas eu, par force des choses, d’états de situation réguliers, au milieu de mouvements si compliqués et de si brusques mutations. Voici cependant ce qu’on pouvait considérer comme résultant de données à peu près certaines.
La grande armée, agissant sous les ordres de l’Empereur, pouvait s’évaluer à 50 000 ; l’armée d’Espagne à 41 000 ; l’armée d’Aragon à 24 000 ; l’armée de Lyon à 27 000 ; l’armée d’Italie à 32 000.
Il faut ajouter à ces forces un corps d’observation de la Gironde, qui était fort environ de 6000 hommes.
Total des armées opérant activement : 180 000 hommes
Les garnisons occupaient la plus importante partie des forces militaires de la France.
Celles de l’ancienne France proprement dite pouvaient s’élever à 95 000 hommes. Les garnisons d’Allemagne (Hambourg, Magdebourg, Erfurt, Wurtzbourg, Glogau) à 60 000 hommes ; celles d’Italie à 9 000 hommes ; de Corfou à 6 000 hommes. Les troupes provenant des 27e et 28e divisions militaires, 16 000 hommes. Les garnisons d’Espagne et de Catalogne, 24 000 hommes. Enfin les vingt-neuf places cédées aux alliés par la fatale convention du 23 avril et qui ne font pas double emploi avec les