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LES CENT JOURS

1815

(Souvenirs du Maréchal Prince d'Eckmühl)

Quand le Maréchal jugea que l’Empereur devait être arrivé aux Tuileries, il s’y rendit aussi, il était à peu près neuf heures. La cour du Carrousel et le vestibule étaient encombrés d’une foule nombreuse, le nom de chaque nouvel arrivant passait rapidement de bouche en bouche et était plus ou moins bien accueilli, suivant le rôle joué pendant l’année qui venait de s’écouler ; celui du Maréchal fut salué de vives et bruyantes acclamations. A son entrée dans le salon, l’Empereur vint au-devant de lui et le pressa avec effusion contre son cœur ; c’était la première fois qu’ils se revoyaient depuis qu’ils s’étaient séparés à Smorgoni, à la fin de la retraite de Russie.
L’Empereur s’informa de la santé de la maréchale, dont il parla dans les termes les plus affectueux ; il complimenta le Maréchal sur la défense de Hambourg et sur la manière victorieuse dont il avait repoussé les calomnies auxque